Dans l'ambiance très particulière d'une maison du moyen-âge, chargée de mémoire et de force, nous avons eu la joie d’accueillir le nouveau groupe de participants au module 1.

Chacun a pu se poser et prendre sa place en profitant d’un temps de calme et d’intériorisation. La salle d’enseignement, propice à ce recentrage, permet d’ouvrir la sensibilité et la perception intuitive.

De sa configuration au nord émane une énergie féminine (yin) et protectrice de grotte, de cocon, puisque à cet endroit la salle donne sous la rue et, au sud, par une loggia perchée au-dessus du vide, la baie accueille l’énergie solaire masculine (yang).

Sous la loggia coule la rivière, entité dynamique et pourtant douce, libérant l’esprit de ses fixités pour mieux communiquer avec la nature qui vibre en nous.

Après les présentations, nous avons pu tous observer combien le respect de l’attitude juste, d’une posture centrée mais confortable pour le corps, permettait l’apaisement, la concentration, la capacité de mieux s’écouter, de s’occuper de soi, de ses perceptions, de ne pas se projeter dans les jugements ou la peur du regard des autres…

Chacun a pu alors partager avec le groupe ce qui avait motivé son inscription au séminaire.

Que ce soit de la curiosité, une soif vraie de connaissance, un besoin de donner du sens à sa vie, un mal-être, une souffrance, une difficulté à se connaître ou à se comprendre… il a été assez vite évident, qu'au-delà de tout discours mental, c'était bien à un appel intuitif et à la résonnance du cœur que chacun avait répondu.

Dès lors, il devenait clair que le chemin qui se traçait ne pouvait que conduire à ce contact, à cette révélation simple et joyeuse de notre être essentiel dans les profondeurs du cœur.

Nous avons ainsi pris conscience que le groupe était un «laboratoire» où toute expérience d’exploration était permise, chacun devenant ainsi un «chercheur», un aventurier du yoga de la Qabalah.

Toutes les questions étaient bienvenues, la curiosité élevée en vertu ! Nous avons posé la base nécessaire pour nos recherches à venir car il est important de lever avec précaution nos craintes, de nous réparer de nos manques de confiance et d’accepter cet espace de rencontre avec toujours plus de bienveillance et de compassion envers soi et les autres.

Important aussi d’apprendre à ne pas nous censurer, d’avoir foi en nos élans, en nos perceptions, d’oser exprimer ce qui vient, y compris ce qu’on croit absurde, car il s’y cache souvent de beaux éclats de vérité à décoder !

Nous avons ainsi effeuillé quelques couches «grinçantes» jusqu’à sentir vibrer cet idéal de lumière plus ou moins enfoui ou plus ou moins conscient.

L’énergie du groupe a généré des forces nouvelles de motivations pour que chaque chercheur ose identifier les premières résistances qui sont toujours la forme de nos peurs cachées, pour les poser dans le creuset transformateur de la Qabalah.

S’approcher de cet idéal en nous, de cette dimension divine et lumineuse est certes un Désir vrai, mais combien d’interdictions posées inconsciemment par notre entourage, notre éducation, puis dans nos difficiles rapports à ce monde ont modelé notre ego jusqu’à enfouir, voire étouffer ce Désir…

L’ego s’érige en capitaine de notre bateau et construit un destin dans lequel nous nous débattons parce que, le plus souvent, il trahit cet idéal intérieur, ne respecte pas la loi de notre être qui n'aspire qu’à se manifester dans le bonheur pour lequel nous sommes faits.

Que le refus par ignorance à cette loi de notre être soit vif ou subtil, la difficulté pour traverser «le voile» n'en est pas moins grande. Les résistances se révèlent par notre mal-être, nos souffrances, notre manque de souplesse devant les événements, nos difficultés relationnelles, nos insatisfactions et frustrations de tous ordres.

Mais toujours le nœud est la clé, le nœud est la Grâce.

C'est ainsi que dans chaque dysharmonie, elle appelle à l'harmonie, dans chaque souffrance, elle appelle à la joie, dans chaque petitesse elle appelle à notre grandeur… à cette réalité divine en nous, que nous avons à faire émerger et à affirmer.

Au fil du séminaire, que ce soit dans sa confrontation propre à l’enseignement ou dans les méditations, chaque chercheur a pu par expérience percevoir ce «quelque chose» au fond de soi qui sait ! Cette mémoire ancienne qui vibre sur une toute autre longueur d'onde et qui «nous dit» combien il est impossible que nous soyons cette réduction, ce petit humain souffrant et limité à ce personnage absurde et mensonger.

Mais ce yoga est exigeant, pour respecter ce retour à notre dimension vraie, nous sommes maintenant au pied du mur.

Il va bien falloir soulever ce couvercle pesant, devenu écrasant au fil de nos lignées et de nos vies.

Mais voilà, c'est une illusion de penser que ce petit personnage limité a les moyens de le faire !

Alors, voici une des révélations de ce séminaire : si nous passons la frontière de l’ego, si nous osons traverser notre jungle obscure, nous pourrons pénétrer dans la vastitude de l’être intérieur et là dans un « lieu » sacré encore secret nous contacterons cette force illimitée qui non seulement est en nous, mais est notre vraie nature !

… Et c’est elle qui va devenir le seul vrai maître, elle, qui va faire et assumer le yoga ! Elle qui va soulever ce couvercle et dissoudre tous les obstacles !

… Et je parle de Sri Aurobindo et de la Mère*, eux qui ont ouvert le passage comme nul autre auparavant, eux qui ont mené la bataille individuelle et cosmique, eux qui ont fait descendre la force dans l'humanité, eux, les aventuriers spirituels qui ont enduré toutes les difficultés pour que nous puissions, sur leurs traces, gravir la montagne dans laquelle ils ont sculpté de lumineuses marches.

Sur le chemin, nous avons à trouver l'équilibre juste entre les moments où nous devrons lutter pour déconstruire les formatages et les habitudes obscures et les moments où seul le lâcher-prise sera notre victoire.

… Et je donne à la force la forme Qabalah…

… Et je l’attire et je la «tire» et c’est elle en moi, qui descend encore plus spécifiquement (car elle est toujours là !) dans ce groupe, pour ce groupe et qui      «touche» chacun et qui, en douceur s’y déverse …

Ainsi grandissent notre sensibilité à la force, à sa présence et notre soif d’elle, elle devient réconfort, clarté, courage et vaillance afin que chacun avec ses configurations propres puisse continuer à aller vers elle …

Et je la vibre et je la chante et je l’exprime, elle, Qabalah, notre Code originel, ce que nous étions avant la Création, ce que nous sommes en tant que créateurs (et ce à chaque instant), ce que nous sommes en tant que créatures, ce que nous avons à devenir…

Ce pourquoi est fait ce corps, centre de conscience et lieu de réception des fréquences multiples et infinies, ce pourquoi cette aventure involutive du divin dans les mondes de l’Ignorance pour les faire évoluer, les illuminer, les transcender, les transformer en son royaume… Et je montre les Symboles de la Cosmogonie, là où le mental ne peut que se taire, car aucun de ses bavardages n’a de prise sur cette Réalité que nous sommes et que par expérience nous avons à explorer jusqu’à nous reconnaître et nous unir à elle…

Et je laisse chacun voyager dans sa mémoire éternelle de Beauté, de Vérité, d’Amour… en la recevant, la vivant, l’interprétant dans son centre individuel…

Le divin ne se régale-t-il pas de nos différences en

l’Unique ?

Et c’est dans la gratitude, avant de nous séparer, que chaque chercheur a pu se féliciter d’être devenu un aventurier de la conscience !


Jordane

Villeneuve sur Lot le 14.07.2014

  

Dans l'ambiance très particulière d'une maison du moyen-âge, chargée de mémoire et de force, nous avons eu la joie d’accueillir le nouveau groupe de participants au module 1.

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